LOS ANGELES 1955-1985
Exposition au Centre Pompidou du 8 mars au 17 juillet 2006
On aurait envie de dire :
« Laisse tomber...c'est de l'art contemporain ! ».
Mais il y a quelque chose de véritablement fascinant dans cette exposition consacrée à la scène artistique de Los Angeles.
Organisée chronologiquement, cette « Mostra » nous balade dans 30 ans de vie artistique de la capitale californienne en retraçant l'émergence et l'histoire des différents mouvements : mélange de culture Underground et de culture populaire californienne.
À travers les oeuvres de 85 artistes (plus ou moins connus), on se confronte à l'art de l'assemblage, du Pop art, du Minimalisme californien ou « Finish Fetish », du mouvement « Light and Space », de l'art conceptuel, de la performance, du féminisme, des installations, de la vidéo et du film expérimental, et enfin de la littérature (Bret Easton Ellis avec son premier roman Less Than Zero).
Les points forts de cet évènement:
Mouvement Light & Space (1960): où des artistes comme Robert Irwin s'intéressent à la perception de l'espace sensible et offrent au visiteur une expérience corporelle en jouant avec une lumière blanche ou colorée (à la fois douce et aveuglante).
4 photographies de Dennis Hopper en référence à une génération que l'on retrouve dans Easy Rider (1969).
Les performances de Chris Burden (années 70): L'artiste met son propre corps à l'épreuve en acceptant de se faire tirer dessus, en se crucifiant à l'arrière d'une voiture, en s'enfermant 5 jours dans un casier de consigne de gare, etc.
La saga de Blinky: Les aventures de ce poulet de supermarché qui finira exposé dans son cercueil, puis en relique et qui finalement ressuscitera dans une vidéo.
Mémoires d'un matelot (dont j'ai oublié le nom de l'auteur): Performance vidéo où l'artiste (uniquement vêtu d'une perruque blonde platine) se vautre sur un lit en mouvement (rappelant le tangage d'un bateau) recouvert de viande, d'excréments et autres objets non identifiés. Et il n'a pas l'air de s'ennuyer du tout !!
Cette exposition est loin d'être inintéressante, elle s'adresse aux esprits curieux et nous met face à notre propre perception des choses. Finalement est-ce l’œuvre ou notre perception de l’œuvre qui compte ?